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Le Chasseur français fait l'apologie du cyclo-cross

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Dans son numéro 633 de novembre 1949, Le Chasseur français vante les mérites du cyclo-cross. "Il faut sortir le dimanche matin et, entre 9 heures et 12 heures, rayonner plus ou moins benoîtement par la campagne, à petite allure, en alternant le pédalage avec la marche ou le trot, ce qui écarte, inévitablement, le froid aux pieds et réduit l’onglée", écrit René Chesal, qui fut secrétaire général de l'UCI (Union cycliste internationale).

René Chesal écrit sur le cyclo-cross
Le cyclo-cross d'après-guerre.
L'équipement conseillé : "Maillot à manches, sous-vêtements de laine, gants, casquette, collant de laine assez long, jambes graissées et, au besoin, corps enduit de révulsif. Chaussures parfaitement serrées, passées au noir de fumée pour éviter que la boue n’y colle, lacets noués solidement, avec crampons selon le temps".

Le vélo, quant à lui : "Deux bons freins (patins toujours neufs) avec poignées bien en mains. Haubans arrière et fourches larges ; boyaux striés ou pastillés ; selle quelque peu basse, mais guidon monté d’un centimètre sur la normale. Manivelles de 16 centimètres et demi."



En surplace face au vent

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Ce matin, sortie en Seine-et-Marne sur ma randonneuse en acier. Le vent m'attendait. Il m'a vu, seul, sans défense. "Essaye donc d'avancer, petit cycliste", me disait-il. Je luttais face à lui, faisant du surplace en 46-17. Au gré des virages, il m'attaquait sur les flancs. Je me cramponnais, la tête dans les épaules, collé à mon tube de cadre, le dos plat, les yeux humides.

Soudain, il changeait de camp, devenait coéquipier : dans mon dos, il me poussait et je retrouvais mes jambes. "Vas-y petit cycliste, je souffle pour toi", me confiait-il. Je me grandissais et mettais une dent de mieux.

Une sortie de courbe, et le revoici ennemi, sur le côté puis de face. Je l'imagine comme un diable immense, rouge, qui balaye la plaine, les arbres gris sans feuilles.

J'ai écouté le vent et écourté ma sortie. Il m'a eu, le malin.



Attraper un coronavirus sur le vélo

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Le cyclisme expose-t-il au covid-19, ce nouveau virus ? Oui, dans un cas précis. Imaginez que vous rouliez en peloton. Il fait frais, le matin et les nez coulent. Soudain, un cycliste en tête du groupe se mouche… "à la cycliste", c'est-à-dire en se pinçant une narine pour expulser le mucus. Avec le vent, les gouttelettes sont projetées vers les cyclards qui sont dans sa roue. Il suffit que les malheureux inspirent la projection... Si le moucheur est porteur du virus, ses compagnons risquent d'être infectés, et privés de vélo un certain temps.

Donc, en période d'épidémie de covid-19, roulez seul, ou toujours devant, ou faites-vous larguer.

La promiscuité dans le peloton : le virus dans les roues ?

Coronavirus : le vélo en solitaire

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Hier soir, le président de la République a annoncé le renforcement des mesures pour réduire les contacts et déplacements au strict minimum en France, à compter d'aujourd'hui 12 heures pour quinze jours au moins. Parmi les dérogations, l'une concerne la pratique sportive : sont autorisés les "déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective".

La nature des activités n'a pas été précisée par le décret n° 2020-260 du 16 mars 2020 instituant ces mesures, mais l'on peut estimer que, comme la course à pied, le cyclisme en fasse partie. Les cyclistes pourraient ainsi rouler :
- seuls (ce qui évite la transmission du virus, notamment lorsqu'un coureur éternue ou se mouche) et non plus à deux ou plus ;
- lors de courtes sorties (une heure au plus ?) ;
- autour de chez eux (un rayon de quelques kilomètres ?).

Les pratiquants devront porter sur eux une "attestation de déplacement dérogatoire" (téléchargeable sur le site du ministère de l'Intérieur ou à rédiger sur papier libre). Je conseille de glisser cette déclaration individuelle sur l'honneur dans une pochette en plastique pour la protéger de la transpiration ou de l'humidité, puis de la ranger dans la poche du maillot. Il est aussi possible de la télécharger, de la remplir numériquement avec un logiciel pouvant lire les PDF et de l'envoyer sur son smartphone, lit-on sur Lemonde.fr. Emporter aussi avec soi une pièce d'identité en cas de contrôle.

Covid-19 vélo seul
De courtes sorties seul. (LE VELOMANE VINTAGE)
"La violation de ces règles est actuellement punie d’une amende de l’ordre de 38 €. Elle sera portée très rapidement à un niveau supérieur, qui pourrait être de 135 €", a précisé hier le ministre de l'Intérieur.

Respectons ces règles pour le bien de tous. Évitons de constituer des groupes de cyclistes ! Car si la police ou la gendarmerie constate un non-respect des restrictions, on peut s'attendre à une première période de verbalisation, puis à une interdiction stricte, par les pouvoirs publics, de toute sortie sportive, même individuelle. Le décret précité dispose : "Le représentant de l'Etat dans le département est habilité à adopter des mesures plus restrictives en matière de déplacement des personnes lorsque les circonstances locales l'exigent."

Coronavirus : le cycliste sans attestation encourt 135 euros d'amende

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En cette période de confinement, pratiquer le vélo (ou une autre activité physique individuelle) sans respecter les règles limitant les déplacements expose dorénavant à une amende forfaitaire de 135 euros, selon le décret n° 2020-264 du 17 mars 2020 publié aujourd'hui. Encourerait cette peine, le cycliste qui, notamment :
- n'est pas muni de l'attestation de déplacement dérogatoire ;
- ne circule pas "à proximité" de son domicile ;
- roule en groupe.

Faute d'être payée dans les 45 jours suivant la date d'envoi de l'avis (60 jours en cas de paiement par téléprocédure), l'amende forfaitaire est majorée à 375 euros.

Lire aussi : Coronavirus : le vélo en solitaire

Coronavirus : le vélo comme activité physique individuelle... interdit ou autorisé ?

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Nombre de cyclistes se demandent si, finalement, s'aérer sur son vélo en respectant les règles du décret n° 2020-260 du 16 mars 2020 – être seul, pour une sortie brève, près de son domicile – est interdit. Certains cyclistes l'auraient entendu dire de la part de certains policiers. Commettent-ils alors une contravention en sortant, même pourvus de l'attestation de déplacement dérogatoire ?

Principe de légalité des délits et des peines
Sur le plan juridique, rappelons le principe de légalité des délits et des peines : aucun crime, aucune peine, sans loi. Ce principe est repris par l'article 111-3 du Code pénal, qui dispose : " Nul ne peut être puni (...) pour une contravention dont les éléments ne sont pas définis par le règlement. Nul ne peut être puni d'une peine qui n'est pas prévue par (...) le règlement, si l'infraction est une contravention." En d'autres termes, à défaut d'imprécision, absence de sanction.

Le règlement, en l'espèce le décret du 16 mars, autorise "les déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective". Or ce texte, à aucun endroit, ne précise que ces "déplacements brefs" sont exclusifs de la pratique vélocipédique. Donc, en l'absence d'une telle mention dans l'arrêté, il ne devrait pas y avoir de sanction.

Nonobstant, un nouveau texte réglementaire pourrait modifier ce décret, et interdire expressément la pratique du vélo. Ce pourrait être un texte ministériel voire un arrêté préfectoral. Le décret du 16 mars habilite en effet le préfet à "adopter des mesures plus restrictives en matière de déplacement des personnes lorsque les circonstances locales l'exigent".

Sur le plan pratique et social
Sur le plan pratique, il est cependant plus sage d'éviter de sortir faire du vélo, en privilégiant le home-training ou le jogging. Cela éviterait à avoir à contester un éventuel procès-verbal émis par un policier ou gendarme zèlé. Mais surtout, sur le plan social et sanitaire, ne pas sortir réduit le risque de contaminer ou d'être contaminé, ainsi que le risque de chuter et d'avoir à faire appel aux services médicaux très sollicités en ce moment.

Lire aussi :
Covid-19 : évitez de faire du vélo
Le principe de légalité criminelle : pas de sanction
sans définition précise de l'infraction (LE VELOMANE VINTAGE)

Coronavirus : la résignation du cycliste

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Il faut s'y résoudre : le Covid-19 met le cyclisme, en tant qu'exercice physique en plein air, entre parenthèses. L'obligation de rester chez soi édictée par le gouvernement en cette période d'épidémie cadenasse nos bicyclettes, ces machines de liberté. Les "déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l'activité physique individuelle", dérogatoires au confinement, et prévus par un décret du 16 mars, sont incompatibles avec "la pratique communément admise" du sport cycliste, selon un communiqué de la FFC (Fédération française de cyclisme). C'est vrai, le cyclisme, en tout cas sur route, implique de pédaler longtemps et loin.

vélo home-trainer
Confinement : éviter de pédaler dehors.
(LE VELOMANE VINTAGE)
Néanmoins, il est tout aussi bénéfique pour l'esprit et le corps de consacrer au vélo ne serait-ce qu'une heure. "Tourner les jambes", s'aérer sous les chants d'oiseaux, quel beau programme pour un amoureux de la nature. Mais aujourd'hui, et pour quelque temps, mieux vaut s'abstenir.

Des arrêtés d'interdictions
La pression réglementaire monte. Sortir s'exercer, c'est trente minutes maximum, selon un communiqué de la préfecture de la Drôme, administration qui menace de prendre un arrêté plus restrictif au cas où les mesures de confinement ne seraient pas respectées. L'absence de sens civique, l'indiscipline de certains citoyens conduisent les pouvoirs publics à réduire davantage la liberté d'aller et venir. Dans le Val-de-Marne, un arrêté préfectoral du 19 mars interdit l'accès, notamment, aux bois, forêts et bords de Marne, du 21 au 31 mars inclus. Dans un communiqué de presse conjoint, la maire de Paris et le préfet de Police ont prévenu que dans les bois de Boulogne et de Vincennes, "les forces de l’ordre assureront des contrôles stricts des motifs de déplacement privé (...). Si cet appel à la responsabilité ne porte pas ses fruits, le préfet de police, garant de la sécurité des Parisiens, prendra alors toutes les mesures utiles pour interdire l’accès aux lieux les plus fréquentés.

Civisme
Depuis l'entrée en vigueur du confinement, le 17 mars à midi, je n'ai plus fait de vélo. Ma dernière petite sortie remonte à l'aube de ce jour-là. J'ai cru un moment pouvoir encore rouler, en respectant à la lettre les dispositions du décret du 16 mars (attestation de déplacement dérogatoire complétée, petite sortie, pas trop loin…). Finalement, je me suis résigné. Moins par crainte d'être en infraction (une amende forfaitaire de 135 euros, quand même) que par civisme. S'abstenir de pédaler dehors, hormis pour aller travailler, c'est éviter de prendre le risque de chuter et de mobiliser les services de secours.

C'est pourquoi, j'ai remonté mon home-trainer. Comme de nombreux autres cyclistes, je pédale à domicile en attendant que le virus abandonne la course.

Lire mes autres articles sur le vélo et le coronavirus

Coronavirus : sorties à vélo quasi impossibles et sanctions durcies

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Afin de faire respecter le confinement, propre à limiter la propagation du Covid-19, le Gouvernement et le Parlement ont publié aujourd'hui deux nouveaux textes. Ces derniers concernent, entre autres citoyens, les cyclistes (hors du cadre d'un trajet professionnel), les joggeurs et autres adeptes de sports individuels. Ils sont applicables dès aujourd'hui.

Une heure, dans un rayon d'un kilomètre
Le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 précise le motif de déplacement pour "activité physique individuelle", dérogatoire au confinement, à l'origine défini par un décret du 16 mars. Il s'agit désormais des "déplacements brefs, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, liés (...) à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d'autres personnes"(1). Ce texte n'interdit pas expressément la pratique du cyclisme de loisir, mais il la rend quasi impossible de fait : il paraît peu envisageable pour un coursier de s'exercer dans un rayon d'un kilomètre autour de chez soi, sauf à tourner comme un hamster sur une piste de stade, autour du pâté de maisons, dans un petit bois… En revanche, se détendre en balade, pourquoi pas, même si le risque de chute et de solliciter les services d'urgences demeure ; d'où la recommandation sensée : "restez (ou roulez) chez vous". La durée maximale d'une heure, qui met un terme aux sorties éloignées, est – à ma surprise – amplement suffisante pour un petit tour à bicyclette ou un running en circuit court, d'autant que ces escapades sont autorisées une fois par jour. Il conviendra d'inscrire sur son autorisation de déplacement dérogatoire l'heure de départ pour permettre aux forces de l'ordre de contrôler le bon respect de la durée maximale réglementaire. Le texte est donc assez peu restrictif, hormis l'interdiction de circuler près "d'autres personnes". Car attention aux sanctions !

Jusqu'à 1 500 euros d'amende
La loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 sur l'état d'urgence sanitaire renforce les sanctions pour non-respect du confinement. La balade à vélo, bien que non prohibée, devient risquée. La violation des interdictions et obligations liée au confinement (non-respect des règles de déplacement énoncées plus haut, défaut d'attestation de déplacement, etc.) est punie d’une amende forfaitaire de 135 euros (majorée à 375 euros en cas de non-paiement dans les quarante cinq jours, ou dans les soixante jours si paiement par téléprocédure). Notons que cette peine, applicable aux contraventions de quatrième classe, était déjà prévue par un décret du 17 mars. En cas de récidive dans les quinze jours, nouveauté : l’amende est celle prévue pour les contraventions de la cinquième classe. Fixée par le juge, elle peut atteindre 1 500 euros.

La police municipale compétente
Policier et cycliste coronavirus
Rester confiné, le sort du coureur. 
(LE VELOMANE VINTAGE)
Ces infractions peuvent être constatées par la police nationale et la gendarmerie nationale, mais aussi par la police municipale, les gardes champêtres (vététistes et gravelistes, attention !) et, à Paris, par les agents de la ville de Paris, les contrôleurs de la préfecture de Police et les agents de surveillance de Paris.

Emprisonnement
Si les violations se répètent plus de trois fois en trente jours, les faits sont punis de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende, ainsi que d’une peine complémentaire de travail d’intérêt général. Si l'infraction est commise à l'aide d'un véhicule (pour transporter son vélo jusqu'à un lieu d'entraînement, par exemple), le conducteur encourt alors jusqu'à trois ans de suspension de permis.

Comparution immédiate
S'agissant des six mois d'emprisonnement, Me Pierre de Combles de Nayves, avocat au barreau de Paris, observe dans un article paru sur dalloz-actualité.fr que "(...) c’est le seuil minimal justifiant la procédure de comparution immédiate en flagrant délit. Ce n’est pas une hypothèse théorique. Dans la présentation de son amendement, le gouvernement note la possibilité de recourir à la comparution immédiate. (…) Il suffirait qu’une personne ne remplisse pas, ou remplisse mal, ou que les fonctionnaires de police estiment qu’elle a mal rempli son attestation justifiant sa sortie du domicile pour qu’elle puisse être placée en garde à vue, présentée devant un tribunal sur-le-champ et fasse l’objet d’une incarcération." Cette disposition porte, selon l'avocat, atteinte à un principe du droit pénal : la nécessité et la proportionnalité des peines.

Ces mesures sont applicables durant l'état d'urgence sanitaire, fixé pour deux mois, donc jusqu'au 23 mai 2020 (prorogation possible par une loi). Un décret pourra y mettre fin avant.

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(1) Autre déplacement autorisé, d'une heure au plus par jour, dans un rayon d'un kilomètre : "la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile". Cela inclut-il la courte sortie à bicyclette en famille ? C'est possible, si l'on considère que la "promenade" ne se limite pas au déplacement pédestre, comme en attestent les exemples du Grand Robert de la langue française : se promener à cheval, en voiture, en barque, en bateau, en canot. Le dictionnaire ne cite toutefois pas le vélo.


Coronavirus : vélo suspendu pour les accros

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Le décret du 23 mars 2020 interdit-il de faire du vélo en tant qu'exercice physique seul, une heure par jour, dans un rayon d'un kilomètre autour de chez soi ? Cela n'étant pas précisé par le texte, en droit pénal, la pratique du vélo ne devrait pas entraîner de sanction. Néanmoins, le Gouvernement a indiqué au Monde, le 24 mars : "L’usage du vélo est prohibé pour la pratique d’une activité sportive." Message diffusé également sur LinkedIn par Thierry du Crest, coordonnateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo*, qui cite le ministère de l'Intérieur : "Le vélo est un moyen de déplacement. L'usage du vélo est uniquement prohibé pour la pratique d'une activité physique."

Non au vélo de course
Roulez chez vous
Sportif, va ! comme disait Coluche. 
(LE VELOMANE VINTAGE)
Ces messages, bien que dénués de valeur réglementaire, sont clairs : les forces de l'ordre vont sanctionner toute personne à vélo utilisant celui-ci pour une "activité sportive". Aussi, circuler sur un vélo de route, un VTT, un gravel, un cyclo-cross, une randonneuse, etc. en tenue de cycliste  (cuissard, collant noir, maillot ou veste avec publicités, casque, lunettes, gants), c'est risquer l'interpellation et le procès-verbal pour contravention (amende forfaitaire de 135 euros). Donc, pour le sport à l'extérieur, courons à pied, sautons à la corde, marchons rapidement… Le vélo sportif, c'est le home-trainer à la maison. Les plus fadas peuvent toujours organiser un cyclo-cross domestique : passage sur le lit, franchissement du canapé avec vélo à l'épaule, traversée de baignoire et arrivée au sprint devant le réfrigérateur. Roulons chez nous.

Les verbalisations donneront certainement lieu à des contestations de l'amende forfaitaire, voire à des recours pour excès de pouvoir.

Oui au vélo utilitaire
Coronavirus vélo loisirs
Le ministère de l'Intérieur autorise le vélo
pour les déplacements
ou pour les balades d'enfants.
A contrario, d'après Le Monde, le Gouvernement autorise "l’usage du vélo (…), sous réserve que l’utilisateur soit porteur de l’attestation dûment renseignée, pour les déplacements entre domicile et travail, pour effectuer des achats de première nécessité, pour motif de santé, motif familial impérieux, convocation judiciaire, achat de fournitures ou participation à une mission d’intérêt général."  A vos bicyclettes de ville, donc. Et pas question de lanterner !

Lire mes autres articles sur le coronavirus et le vélo

* Rattaché au secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports.

Cycliste : le home-trainer a plus de deux cents ans

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Les cyclistes ne se seront peut-être jamais autant servis de leurs home-trainers. En cette période de confinement dû à l'épidémie de coronavirus, il est préférable de s'exercer chez soi. Appareil habituellement utilisé l'hiver ou lorsque le temps est très mauvais, le home-trainer a plusieurs ancêtres.

Le Gymnasticon,
ancêtre du home-trainer.
En 1796, Francis Lowndes, pionnier dans l'utilisation de l'électricité à but thérapeutique, invente le Gymnasticon. Cet appareil est destiné à faire travailler les articulations dans un but médical, voire à renforcer les muscles. Il est muni de deux grandes roues montées sur un cadre et propulsées par des leviers et des pédales. Dans sa forme, il diffère toutefois du vélo.

Au XIXe siècle, des machines plus proches de la bicyclette, c'est-à-dire avec une selle, sont élaborées. Mon confrère de cyclehistory.wordpress.com rapporte que le Musée national des techniques de Prague (Tchéquie) présente un home-trainer, modèle grand bi, de 1884 et un autre, modèle safety bicycle ("bicyclette de sécurité", qui succédait au grand bi), datant d'entre 1890 et 1900. Il cite aussi un article du Morning Times (Washington D. C.) de 1896, qui précise que le coureur cycliste professionnel américain Albert Schock, qui participa à des courses de six jours, a construit une machine sur rouleaux dotée d'un système enregistrant la distance parcourue ; le coureur et les spectateurs pouvaient lire ces données. Schock confiait parcourir un mile (1,6 km) en trois minutes, soit à une vitesse moyenne de 32,2 km/h.

Home trainer à rouleaux
Plus tard, apparaissent les fameux home-trainers à rouleaux, surtout conçus pour travailler le coup de pédale, l'équilibre et la vélocité. Leur succèdent les home-trainers à résistance (par air, frein magnétique ou bain d'huile) et à entraînement direct.

Pour le public moins sportif, des constructeurs commercialisent dès les années 1960 des vélos dits "d'appartement" ou "vélo-santé". Si les réglages de position sont limités, ces appareils permettent cependant de produire des efforts et de limiter la prise de poids due au confinement.

Pour aller plus loin :

Home trainer grand bi, 1884
(STANISLAV JELEN)

Home trainer vers 1890-1900
(STANISLAV JELEN)














Home-trainer suspendu, 1889.

Course sur home-trainers.

Publicité vintage vélo-santé
Le vélo d'appartement (Exerciser) de Schwinn, aux Etats-Unis. 1966


Tom Simpson hiver
Tom Simpson, entraînement hivernal.

Eddy Merckx sur les rouleaux.

Pneu Schwalbe Insider
Home-trainer à résistance à air,
avec pneu spécifique Schwalbe Insider
 (LE VELOMANE VINTAGE)
confinement
Home-trainer du catalogue Manufrance.

confinement vélo
Même les petits cyclistes s'exercent. (SPORT GOODIES)

Robert et Pierre, cyclistes au-delà du col

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Robert et Pierre étaient deux amis. Ils se sont connus sur le vélo, il y a bien longtemps.  Ils sont morts du cancer l'an passé, à cinq jours d'intervalle, à quelques kilomètres l'un de l'autre. Leur dernier adversaire, ce fut la maladie. Elles les a eus à l'usure. Ils étaient pourtant forts, sportifs, endurants. Ils ont lutté comme des compétiteurs, avec l'esprit et le corps. Des efforts accomplis pendant des mois, soutenus par leurs supporters : leurs femmes, leurs enfants, leurs amis. 

Robert et Pierre ont grimpé leur dernier col en mars dernier. Dernières heures de souffrance, le corps brûlant, avec l'envie de monter enfin dans le camion-balai. La forte pente oscillait à l'ombre d'une sombre forêt de grands sapins. A chaque virage, ils croyaient en avoir fini. A chaque virage, ils devaient relancer. Ultimes coups de pédale. 

Le sommet a surgi. Le temps était venu avec, bientôt, le soulagement. Robert a basculé le premier, abasourdi, Pierre l'a suivi, à demi conscient. 

Sur ce versant de la montagne, imaginons une douce descente ensoleillée. Le soleil qu'ils aiment tant réchauffe leur âme. Imaginons-les se laissant conduire par la route qui traverse la prairie. L'air sent le printemps. Voyons-les entrer dans un village aux pierres blanches. Pourquoi se presser ? Le cyclotourisme, cela repose. A l'ombre des platanes, sur la terrasse d'un petit café, quelle surprise ! leurs pères les attendent. Cyclistes aussi, ils ont posé leurs bicyclettes contre un muret. Tous quatre ont tant de choses à se raconter.

Une douce descente ensolleillée. 
(LE VELOMANE VINTAGE)



Coronavirus : cyclistes, patientons !

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Avec cette épidémie, le temps s'est arrêté. Nous mettons pied à terre et observons le feu rouge. Le temps s'est arrêté et nous nous impatientons. Nos jambes se raidissent. Mais, peu à peu, jour après jour, nous comprenons : le feu mettra du temps à verdir.

Nous rangeons alors notre vieux vélo. Cloîtrés, nous aurons le loisir de le nettoyer, de le chérir, de lui donner de notre temps. Rendez-vous à la cave, au garage ou à l'atelier.

vélo et confinement
Confinement : les cyclistes
mettent pied à terre. 
Le temps s'est arrêté. Il nous attend, imperturbable. Il nous observe, car nous sommes redevenons piétons. De minuscules piétons que l'embonpoint menace. Nous ne pédalons plus. La course contre la montre s'est arrêtée : les aiguilles se sont bloquées à midi, le 17 mars 2020. Confinement, confiture, confiserie : horreur ! nous allons prendre du gras. Le temps nous observe. Qu'allons nous faire ?

Du grenier, certains descendent le vélo d'appartement ou le home-trainer. Transpirer, tourner les jambes en narguant les aiguilles de la pendule qui ne tournent plus. Nous avons bonne conscience car nous luttons contre les corps gras.

Le temps n'est pas seul, son compagnon le soleil est apparu. Lui aussi nous nargue. Vous ne sortirez pas ! nous souffle-t-il.

Mais comme l'écrit Sylvain Tesson, dans La Panthère des neiges, la patience est "une vertu suprême, la plus élégante et la plus oubliée". Alors patientons, le feu repassera un jour au vert.

Les courses cyclistes sur home-trainer remontent au XIXe siècle

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L'épidémie de coronavirus a poussé l'organisateur du Tour des Flandres à organiser une course virtuelle : treize coureurs ont pédalé sur home-trainers à rouleaux, connectés entre eux via une plateforme Internet. Ce type de compétition statique n'est pas nouveau, il est quasiment aussi vieux que le home-trainer.

Cyclodrome
En 1897, le quotidien Gil Blas parle dans son édition du 21 janvier d'"une nouvelle distraction parisienne", le "Cyclodrome". Des "coureurs cyclistes réputés et aussi de ravissantes bicyclistes" pédalent sur home-trainer à des vitesses de 40 km/h. Ils sont reliés mécaniquement à de petits cyclistes de plomb qui tournent et se poursuivent sur une piste miniature. Ce spectacle est donné chaque soir au 14, bd Poissonnière.

Petits cyclistes
Cette attraction similaire fut auparavant présentée au Salon du cycle du Palais de l'industrie, à Paris, selon le Bulletin officiel du Nord-Touriste, du Moto-Club et de l'Automobile-Club du Nord, en 1923(1). Une douzaine de cyclistes étaient alignés sur des home-trainers. Des courroies de transmission relaient leurs vélos à une grande table en forme de billard, sur laquelle tournaient de petits cyclistes en plomb à la manière des petits chevaux. "Plus on pédalait fort sur le home-trainer, plus on faisait avancer la bicyclette en plomb", rappelle l'auteur de l'article, Leader.

Dans le même bulletin, en 1924(2), citant Le Chasseur français, Leader fait observer que les courses sur home-trainers, populaires en Amérique (épreuves de six-jours !) et en Allemagne, ont disparu en France à partir de 1900. Il propose alors : "Sans demander que ce sport de home-trainers soit inscrit au programme des Jeux olympiques, il est évident que, pendant les longues soirées d'hiver, il créerait une distraction dans les petites villes et il offrirait une ressource nouvelle aux coureurs professionnels qui pourraient être engagés en vue de ces meetings."

Lire aussi : Cyclistes : le home-trainer a plus de deux cents ans

(1) 1er trim. 1923, "Les jeux sportifs du cycle", Leader, p.10.
(2) 2e trim.

cyclodrome du XIXe siècle
Les Américains Murphy et Butler, 
au sprint sur rouleaux.

Coronavirus : le cycliste déconfiné roulera seul

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Le Premier ministre a présenté aujourd'hui, devant l'Assemblée nationale, la stratégie nationale de déconfinement, prévue le 11 mai 2020. Les cyclistes amateurs, hors compétition, devraient pouvoir remonter en selle à partir de cette date, du moins dans les départements dits "verts", selon les termes du Premier ministre, ceux où le virus circule de manière limitée*. "Il sera à nouveau possible de circuler librement, sans attestation, sauf (...) pour les déplacements à plus de 100 km du domicile, qui ne seront possibles que pour un motif impérieux, familial ou professionnel, a annoncé le Premier ministre. Il sera possible, les beaux jours aidant, de pratiquer une activité sportive individuelle en plein air, en dépassant évidemment la barrière actuelle du km et en respectant les règles de distanciation physique."

10 mètres de distanciation
Sorties individuelles à vélo
A nouveau sur la route, mais seul !
LE VELOMANE VINTAGE
Les sorties cyclistes au-delà d'un kilomètre du domicile seront donc permises, mais – attention ! – de "manière individuelle". Pas question, donc, de rouler à deux ou plus, c'est-à-dire en peloton, en paquet. Pour la santé de tous, sur la route, on évitera de "prendre" ou "sucer" les roues. Les règles de distanciation s'imposeront. Pour le cyclisme (et le footing), le Haut Conseil de la santé publique, dans un avis publié le 24 avril, préconise une distance d'au moins 10 m entre les personnes. L'activité doit être pratiquée "dans des zones de faible densité de population, ou si possible dans des espaces dédiés, permettant d’éviter le croisement avec d’autres personnes". Le HCSP explique : "Les activités physiques contribuent à un risque élevé de transmission respiratoire par une ventilation soutenue (vélo, footing) pratiquées de manière rapprochée par plusieurs personnes. Lors d’activités physiques, les émissions de gouttelettes sont particulièrement importantes et à risque de transmission." Rappelons-le, le mouchage "cycliste" est, en raison du Covid-19, à haut risque !

Les cyclards retrouveront donc la route pour les uns, les sentiers pour les autres (VTTistes, gravelistes, crossmen). Toutefois, prudence, certains lieux pourront être encore fermés. "Les parcs et jardins, si essentiels à l’équilibre de vie en ville, ne pourront ouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active", prévient le Premier ministre. Les promeneurs à vélo ou VTTistes devront donc s'assurer qu'ils peuvent traverser les espaces verts, bois et forêts en toute légalité.

Quelles sanctions ?
Quelques questions me viennent à l'esprit. Un cycliste venant d'un département "vert" pourra-t-il emprunter une voie située sur un département "rouge", où la liberté de circulation devrait être limitée ? Et quelles seront les sanctions applicables ? Les cyclistes roulant en groupe, par exemple, seront-ils verbalisés ?

La stratégie présentée "n'est pas un texte législatif", a prévenu le Premier ministre. Elle exigera des textes réglementaires voire législatifs. Le Premier ministre soumettra au Parlement la semaine prochaine un projet de loi qui, en plus de proroger l’état d’urgence sanitaire au-delà du 23 mai (peut-être jusqu'au 23 juillet) autorisera la mise en œuvre des mesures nécessaires à l’accompagnement du déconfinement.

* Selon les "indicateurs" retenus par le Gouvernement (taux de nouveaux cas, capacités hospitalières en réanimation, systèmes de détection et tests).

Poulidor est mort : la visière de sa casquette est baissée à jamais

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Poupou, le populaire ex-coureur cycliste, est mort le 13 novembre 2019 à quatre-vingt-trois ans. Raymond Poulidor, le solide coureur au vélo rose, aura œuvré jusqu'au bout, encore présent sur le Tour de France l'été dernier. "Je l'ai souvent dit : le Tour de France, c'est ma vie, et tant que je serai vaillant, on me verra sur le parcours. Je serais capable d'y aller avec des béquilles...", écrivait-il dans son autobiographie
Champion !

Poupou en petit cycliste Cofalu.
LE VELOMANE VINTAGE
Le monde du vélo est attristé et les hommages nombreux. Que dire de plus ? J'évoquerai juste deux souvenirs.

En 1973, mon premier souvenir poulidorien est la casquette que je reçus en cadeau, avec mon vélo demi-course Lejeune. Une casquette, aux pans tricolores, à l'effigie de Raymond Poulidor. (Je souhaitais une casquette Eddy Merckx, mais le marchand, M. Arnoux, n'en avait pas.)

A dix ans, avec mes copains, nous nous prenions pour des coureurs sur nos bicyclettes, lors du Tour de France, vers 1977. Mon camarade Philippe, qui s'identifiait à Poulidor, portait la casquette comme lui : la visière devant, relevée. L'image de Raymond, visière bien droite, c'était certainement cela la "poupoularité" dont parlait Antoine Blondin.

Avec Poupou, une génération de coureurs des années 1960-1970 a quitté la route cette année : Felice Gimondi, Frans Van Looy, Patrick Sercu, Pierre Tosi (mon ami)…

Lisez mes autres articles sur Poupou

Coronavirus : le cycliste déconfiné roulera seul

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Le ministère des Sports a communiqué aujourd'hui sur les principales conditions dans lesquelles les Français pourront reprendre leur activité physique, lors du déconfinement, prévu le 11 mai 2020*. Les activités pourront se faire, en fonction de la situation sanitaire de chaque département (zone rouge ou verte**), à l'extérieur, sans limitation de durée de pratique, sans attestation et dans une limite de distance du domicile inférieure à 100 km.

Les rassemblements de pratiquants seront limités à 10 personnes, séparées les unes des autres de 10 m au moins dans le cas du vélo (ou du jogging). Cette mesure de distanciation est préconisée par le Haut Conseil de la santé publique dans un avis publié le 24 avril. "Lors d’activités physiques, les émissions de gouttelettes sont particulièrement importantes et à risque de transmission", note le HCSP. Le mouchage "cycliste" est à haut risque en période d'épidémie !

Fin provisoire des pelotons
En pratique, pour les cyclistes, cela impose de rouler de manière individuelle : un groupe de 10 coureurs séparés de 10 m les uns des autres n'a aucun de sens. Le principe même du peloton, c'est de permettre aux cyclistes de s'abriter du vent tour à tour dans la roue des autres. Les adeptes du vélo de route devront perdre le réflexe de "prendre" voire "sucer" des roues, du moins jusqu'à la fin de l'épidémie.

Quelques questions demeurent à ce jour. Un cycliste venant d'un département "vert" pourra-t-il emprunter une voie située sur un département "rouge" où la liberté de circulation devrait être limitée ? Les cyclistes ne respectant pas la distance minimale de 10 m seront-ils verbalisés ? Quelle sera la sanction ?

Des textes réglementaires ou législatifs devraient préciser tous ces points.

* La décision sera prise le 7 mai pour maintenir ou non cette date. **Distinction en fonction des "indicateurs" retenus par le Gouvernement : taux de circulation du virus, capacités hospitalières en réanimation, capacité locale de tests de détection des porteurs du virus.


Covid-19 seul à vélo
Sur la route, tout seul. 
LE VELOMANE VINTAGE

Coronavirus : le Conseil d'État autorise le vélo durant l'état d'urgence sanitaire

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Certains faisaient leurs achats de "première nécessité"à vélo ; d'autres se rendaient à leur travail à bicyclette ; d'autres encore pédalaient autour de chez eux au titre de l'"activité physique". Tous ont un point commun : les forces de l'ordre les ont verbalisés au motif que faire du vélo n'est pas autorisé en période de confinement. Alertée par le grand public – 800 témoignages reçus , la FUB (Fédération française des usagers de la bicyclette) a présenté une requête en référé-liberté devant le Conseil d'État. Ob

Motifs de déplacement 
Le Conseil d'État a publié hier son ordonnanceenjoignant le Gouvernement d’indiquer publiquement et largement, sous 24 heures, que le vélo peut être utilisé pour les déplacements autorisés durant le confinement. Le Premier ministre a dû préciser que :- "ne sont réglementés [par l'art. 3 du décret n° 2020-293 du 23 mars 2020] que les motifs de déplacement et non les moyens de ces déplacements qui restent libres. La bicyclette est donc autorisée à ce titre comme tout autre moyen de déplacement, et quel que soit le motif du déplacement" ;
- "les verbalisations résultant de la seule utilisation d’une bicyclette, à l’occasion d’un déplacement autorisé, sont injustifiées" ;
- "les restrictions de temps et de distance imposées par les dispositions du 5° de l’article 3 privent en principe d’intérêt l’usage de la bicyclette pour un déplacement exclusivement motivé par l’activité physique individuelle et que, dans un tel cas, le risque plus important de commission d’une infraction liée au dépassement de la distance autorisée doit conduire, tout en en rappelant la possibilité juridique d’utiliser la bicyclette pour tout motif de déplacement, à en dissuader l’usage au titre de l’activité physique".
Le vélo comme activité physique autorisée
La pratique du vélo n'est pas interdite pendant
l'état d'urgence sanitaire. LE VELOMANE VINTAGE

Le ministère de l'Intérieur a aussitôt publié un communiqué de presse en ce sens. S'agissant de l'activité physique, le texte souligne que l'usage de la bicyclette, "bien que possible juridiquement, n'est pas recommandé". 

Mais que feront les gendarmes ou les policiers en présence d'un cycliste de type "sportif" ? Si celui-ci, muni de son attestation, est à moins d'un kilomètre de chez lui, qu'il est seul, pédalant depuis moins d'une heure, les forces de l'ordre essayeront-elles de le dissuader de s'activer ainsi ? Et comment ? 

Respecter les limites
La pratique d'une heure de vélo, de manière sportive, autour de chez soi serait incompatible avec la "pratique communément admise du sport cycliste", spécifiait en mars dernier la Fédération française de cyclisme. Pourtant, même aussi courte, une sortie peut être bénéfique pour le corps et l'esprit. On peut s'aérer en faisant du jogging ; pourquoi pas en pédalant, notamment en cas de surpoids ? Il importe juste au cycliste de respecter les limites réglementaires de distance et de temps, et d'être prudent pour ne pas chuter et encombrer les services d'urgence.

Pour pédaler sans crainte d'être verbalisé, espérons que des instructions rappelant les termes de l'ordonnance du Conseil d'Etat seront transmises aux forces de l'ordre. 

Quant aux cyclistes abusivement verbalisés, à condition de ne pas avoir payé l'amende, il leur faudra contester celle-ci dans les délais impartis. 

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Coronavirus : comment rouleront les cyclistes déconfinés ?

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Le 11 mai 2020, jour de "déconfinement"*, aura été attendu par de nombreux cyclistes en France. Les adeptes de la petite reine seront autorisés à circuler à nouveau sans attestation, à plus d'un kilomètre de chez eux, sans durée maximale.

100 km
En restant dans le département de son lieu de résidence, le cycliste pourra se déplacer sans limite kilométrique. Mais dès lors qu'il quittera ce département, il devra respecter une limite de 100 km calculée "à vol d'oiseau à partir du lieu de résidence habituel", a précisé le ministre de l'Intérieur, en conférence de presse, le 7 mai. En cas de contrôle, un "simple justificatif de domicile sera suffisant". Prévoyez donc d'emporter dans la poche du maillot ou sur votre smartphone une facture de fournisseur d'accès à Internet ou d'électricité, par exemple. Seul un "motif professionnel ou familial impérieux" (avec présentation d'une attestation spécifique) autorisera à franchir ces 100 km.

La sanction restera une amende forfaitaire de 135 euros.

Petits cyclistes Salza
Se saluer à nouveau sur la route.
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Il sera possible de passer librement d'un département vert à un rouge et vice-versa, dans la limite des 100 km (hors motif professionnel ou familial impérieux). Mais il conviendra de limiter ce type de déplacement, pour éviter de faire circuler le virus d'une zone active (département rouge) à une zone où il est moins présent (département vert).

Les VTTistes et gravelistes pourront à nouveau pédaler en forêt, quel que soit la couleur du département. En revanche, les parcs et jardins seront ouverts uniquement dans les départements verts.

Les fous du guidon
Dans les faits, deux situations pourraient se produire.
Premier cas : après des semaines d'enfermement, de home-trainer et de frustration, les cyclistes s'échapperont de leur logis pour humer l'air printanier et caresser la chaussée de leurs boyaux. J'imagine d'immenses embouteillages de bicyclettes aux sorties des villes, des pelotons colorés s'élançant sur les plus petites routes de campagne. Les mulots, sur le bord de la voie, assisteront au retour des fous du guidon. Il verront les cyclards se saluer à nouveau dans la musique des roues libres.

Dix mètres
Distanciation entre cyclistes
Gardez vos distances !
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Second cas : j'imagine des cyclistes à la fois désireux de retrouver le plein air, et soucieux. Car le virus rôdera toujours. De nouvelles règles de sécurité devront s'appliquer, comme rouler en respectant la "distanciation sociale" (10 m au moins, selon le Haut Conseil de santé publique). Le vélo aura perdu de sa convivialité. Ce que l'on constate actuellement chez les piétons et les joggeurs – la crainte de croiser l'autre, de se rapprocher de lui, de le dépasser – se produira sur la route chez les cyclistes. On se saluera, mais de loin.

Ainsi, en Ile-de-France, comment roulera-t-on sur les anneaux cyclables de Longchamp et du bois de Vincennes, qui sera à nouveau accessible au public le 11 mai** ? Sur cette piste de 3 100 m environ, en respectant les 10 m de distanciation, seuls 310 cyclistes pourraient circuler en file indienne. Et à condition d'avancer à la même vitesse.

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* Sauf à Mayotte où le confinement sera prolongé. ** Le bois de Boulogne le sera également.

Coronavirus : les cyclistes respectent peu la distanciation

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Pour ce premier week-end de déconfinement, les cyclistes sont remontés en selle. Pour rouler seul, autour de Paris, il fallait partir tôt. Vers 8 heures, sur mon cyclo-cross, j'étais quasi seul en forêt. Reprendre la route ne me tentait pas ; nulle envie de retrouver les automobilistes. Sur la piste blanche, entre deux parcelles boisées, je souriais en pédalant, mon dos douloureux réchauffé par le soleil. Dans une clairière, à l'abri, je me suis arrêté pour m'étirer (les bienfaits du stretching) accompagné du chant des oiseaux.

Déconfinement des cyclistes
La règle des 10 m peu respectée sur l'anneau
de Vincennes. LE VELOMANE VINTAGE
De retour, vers 10 heures 30, je suis passé par l'anneau cyclable du polygone de Vincennes, pour voir ce que j'avais imaginé. De nombreux pelotons passaient et repassaient. En leur sein, aucun respect de la distanciation physique (10 m) : les groupes, composés de dix à vingt cyclistes, étaient compacts ! Des cavaliers de la Garde républicaine parlaient à des cyclistes à l'arrêt : leur rappelaient-ils les règles ? 

Des groupes compacts, des suceurs de roues, il y en avait aussi sur les routes de Seine-et-Marne, témoignent mes copains, qui ont roulé ce matin (mais séparés les uns des autres).

Le non-respect des règles sanitaires par les cyclistes est-il sanctionné ? Entraînera-t-il une interdiction de pratiquer le cyclisme, voire un nouveau confinement ?

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L'anneau du bois de Vincennes, en hommage à Poupou

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Au bois de Vincennes, les cyclards tournent dessus sans se poser de questions. Mais savent-ils que la piste du polygone se nomme depuis le début de l'année "Anneau cyclable Raymond Poulidor" ? Réouverte le 1er septembre 2019, après plusieurs semaines de travaux de rénovation*, la piste a été ainsi baptisée sur proposition du conseiller de Paris Nicolas Bonnet-Oulaldj.
"Les cyclistes sont tenus de rester attentifs
aux autres usagers et d'adapter leur allure."
LE VELOMANE VINTAGE

Une plaque "retraçant le parcours" de Poulidor devrait être installée sur le site, comme décidé lors du conseil de Paris le 12 décembre 2019.

Poupou a retrouvé non loin de là son rival devenu ami, Jacques Anquetil. Au bois de Vincennes, le vélodrome (ex-cipale) porte depuis 1987 le nom du quintuple vainqueur du Tour de France.

Louison Bobet, aussi, est tout près. Il habitait à quelques kilomètres de là dans un pavillon à Fontenay-sous-Bois, dont le muret porte une plaque en sa mémoire depuis mai 2019.

Je demanderais une autre faveur à la Ville de Paris : qu'une plaque soit aussi apposée au plateau de Gravelle. Une plaque pour Jean Robic, qui remporta le premier championnat du monde de cyclo-cross le 4 mars 1950. Biquet le mérite bien !

* Grâce à la pétition du cycliste Marcel Soufflet, émise en 2017.




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