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Channel: Le Vélomane vintage
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Les doyens de l'anneau cyclable du bois de Vincennes

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"La piste est un tissu social", affirme Henri, cycliste de 71 ans. Il tourne chaque matin sur son fief, l'anneau cyclable du bois de Vincennes. Le gardien, le concierge de la piste, c'est lui. Il connaît tout le monde. Dans son accent pyrénéen, il me présente ses compagnons. "Tu connais Jagne-Yves ?" Jean-Yves, 74 ans, scientifique rustique, sans casque comme Henri, mais chaussé de brodequins de randonnée (contre le froid), qui abat ses kilomètres par tous les temps.

Nous rattrapons Rufino, petit espagnol de 85 ans qui fait des écarts, un Robic à moustaches sur son cycle à jantes dépareillées (une jaune, une grise).

Selon Henri, le doyen de la piste aurait 89 ans et roule l'après-midi. Comme Daniel, 72 ans, ex-professeur d'anglais à la Sorbonne, qui courut jadis avec Fignon en amateur. Plus jeune, le recordman du kilométrage sur cet anneau, c'est certainement Michel, postier, qui parcoure 20.000 km par an.

"Ce sont des guerriers", sourit Bernard, 56 ans, lui aussi habitué de la piste, affûté, sur son vélo gravel.

Rouler seul sur l'anneau du polygone, c'est parfois monotone. Mais avec ces compagnons, la sortie a un air de café de village, et c'est convivial.

Mes autres articles sur le vélo dans le bois de Vincennes.



Une plaque pour Bobet à Fontenay-sou-Bois

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L'association Les Géants du Tour a fait poser une plaque commémorative en la mémoire de Louison Bobet, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Inaugurée le 14 mai 2019, la plaque est fixée au 41, rue Roublot, devant le pavillon où vécut le champion cycliste, dans les 1950.
Ainsi, dans ce quartier, je passe certainement dans les rues qu'emprunta Bobet pour aller s'entraîner. Mon père, jeune cycliste, se retrouva ainsi derrière lui, à l'orée du bois de Vincennes dans les années 1950.

Lire aussi : Apprenez le vélo avec Louison Bobet

plaque devant l'ancienne maison de Louison Bobet
Chez Bobet, c'était ici.

Bobet et sa fille, rue Roublot. 

Bidon vide ? Trouvez un point d'eau sur Eau-cyclisme.com

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Cycliste équipier porteur d'eau
René Van Meenen, porteur d'eau
de l'équipe Wiel's, Tour de France 1963
(cyclingart.blogspot.fr)
En pleine campagne, vous cherchez où remplir votre bidon ? Rendez-vous sur Eau-cyclisme.com. Lancé début 2014, ce site référence plus de 2 700 points (fontaines de village, toilettes publiques...), contre 676 en juillet 2014. Il est participatif : inscrivez-vous gratuitement et contribuez à signaler les points qui n'y figurent pas encore.

Le site rappelle que l'on trouve généralement de l'eau potable sur les places de marché, dans les offices du tourisme, les cimetières et les mairies.

Un vélo Mercier égale un sourire

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Est-ce sa couleur violine ? sa forme ancienne ? Mon vieux cycle Mercier attire les regards et la sympathie. Un dimanche ensoleillé, en trop petite forme pour sortir en Seine-et-Marne, je l'ai conduit sur les bords de Marne, vers Saint-Maur-des-Fossés et Joinville-le-Pont. Mon maillot violet et ma casquette Mercier-BP étaient assortis au vieux biclou bien astiqué.

"Ça existe toujours, Mercier ?"
Arrêté pour régler un cale-pied (sur un vieux vélo, peu de sorties sans une opération de réglage), je croise le regard d'une joggeuse qui attendait une compagne de course :
"— Ça existe toujours, Mercier ? [sourire de la dame]
— Non… mais j'ai un doute. Je crois que oui…" [mon visage ahuri]
Rendez-vous compte : moi, spécialiste du vélo vintage, je ne sais pas si Mercier existe toujours !
Vélo Mercier vintage
Avec Mercier, voyons la vie en rose.
(photo : Le Vélomane vintage).

Cycliste à bacchantes
Plus loin, j'aborde une piste cyclable, devant la gare de Joinville. Un cycliste à grosses bacchantes en chemise écossaise roule en sens inverse ; il porte une roue sur son cadre. L'homme, avec un grand sourire, s'écarte :
"— Je ne vais pas écraser un beau Mercier !
— Merci !
— J'ai trouvé cette roue avec un moyeu Campa sur une brocante.
— Où ?
— A Fontenay. A part ça, il n'y avait pas grand chose."

En une sortie d'une heure et demie, mon Mercier fut à l'origine de deux conversations. A une époque où chacun est le nez sur un écran de smartphone, un vélo vintage, cela crée des liens entre citoyens.

Lire aussi : Restauration d'un vélo Mercier Prestige : les finitions !

Vélo gravel : Delphine s'offre le désert pour son anniversaire

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Trois mille six-cent kilomètres autour de l'Espagne et du Portugal, en cinq semaines, en mai-juin 2019 : Delphine Ledue a bouclé son premier voyage à vélo presque toute seule, presque sans entraînement. Le rire facile, enchaînant les cigarettes – Anquetil ne fumait-il pas aussi, parfois ? –, elle me raconte son périple. Elle parcourt les mille premières bornes avec son mari, qui doit quitter la route pour reprendre le travail. "En guise de préparation, nous avions juste un cent kilomètres du Classic Challenge dans les jambes, et quelques sorties l'été", précise Delphine.

Besoin de s'aérer
Delphine Ledue
"A chaque fois, je parvenais
à terminer l'étape." (photo : D. Ledue).
Qu'est-ce qui pousse une jeune femme de trente-six ans à partir sur ces routes inconnues ? "J'avais besoin de m'aérer, avant un déménagement en province et un nouveau projet professionnel. Le vélo, c'est un moyen de réfléchir." Delphine observe que, depuis son voyage, elle est plus calme : "J'ai appris à relativiser, à accepter les obstacles. J'étais parfois à bout, il faisait très chaud, devant une bosse à gravir, avec des dizaines de kilomètres à parcourir avant la fin d'étape ; pourtant, à chaque fois, je parvenais à terminer l'étape. Je suis revenue avec plus de confiance en moi."

Le désert en cadeau d'anniversaire
La récompense quotidienne, c'est l'arrivée, le soir, à l'hôtel ou au spa. Un petit verre et des discussions avec les touristes ou les autochtones, qui proposent le gîte pour de futures vacances en famille… Le bien-être est là, les endorphines font effet. Un aussi long voyage seule, c'est aussi de la fierté. "J'ai atteint un de mes objectifs, sourit Delphine : gagner le désert le jour de mon anniversaire." Sur la route, elle éprouve une seule frustration : ne pas pouvoir partager avec ses proches la vue qu'elle a sur le paysage.

Fairlight Strael
Delphine Ledue
Les pneus de 33 mm ont suffi (photo : D. Ledue)
Côté matériel, la Parisienne a piloté un Fairlight Strael de 9 kg (cadre en acier, fourche en carbone, freins à disques), vélo de route transformé en "gravel". Elle l'a acheté sur Troc-vélo 1.700 euros. "Une affaire pour cetteRolls", dit Delphine, qui l'a juste équipé de quelques sacoches (cintre, cadre, selle) et deux bidons (950 et 550 cl). La cycliste portait une montre connectée et se servait de son smartphone comme GPS, avec une batterie rechargeable. Sur les routes au mauvais revêtement et les chemins, les pneus de 33 mm ont suffit, jusqu'à ce que l'un deux soit troué. "J'ai pris le départ avec des pneus usés. J'aurais dû partir avec un train neuf ." Toutefois, la seule crevaison eut lieu à Paris sur l'Ile de la Cité, en allant prendre le train ! Les deux autres avaries ont touché un câble de dérailleur arrière et des plaquettes de freins.

Delphine Ledue
Rester vigilante (photo : D. Ledue).
Au final, peu de mauvais moments. Un fermier, dans l'Alentejo, au Portugal, refusa de donner de l'eau à Delphine. Heureusement, une fontaine se trouvait un peu plus loin. "Tu peux aussi avoir un coup de barre après avoir fait cent kilomètres pour atteindre le désert, alors qu'il faut en faire trente dedans et trente de plus en en sortant. Tu vois le soleil descendre à l'horizon, tu es fatiguée et tu commences à faire des écarts. Il faut rester vigilante."

Seule durant cinq semaines sur deux roues, Delphine se demande parfois si elle ne devient pas sauvage, car elle ne communique plus (hormis au téléphone) avec son entourage. Serait-ce cela, la fièvre du vélo ?

Delphine Ledue
"On emporte souvent trop". (photo : D. Ledue).
3 conseils de Delphine aux apprentis randonneurs :
  1. Ne pas se projeter : cela ne se passe jamais comme tu veux.
  2. Éviter la surcharge : on emporte souvent trop, comme le sac de couchage alors que l'on sait que l'on couchera à l'hôtel.
  3. Se nourrir : avec la chaleur, l'appétit diminue. "Les barres de céréales, ça passe bien", a testé Delphine.
Les indispensables objets de Delphine :
  1. Sa casquette.
  2. La crème solaire.
  3. L'huile au téflon.
La page Instagram de Delphine


Mon père est mort : je pleure sur mon vélo

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L'hiver, sur le vélo, mon nez coule et c'est normal. Dimanche 30 juin dernier, en pleine canicule, je me suis mouché autant qu'en hiver. Mon nez n'avait pas besoin d'humidifier un air froid ; je pleurais, tout simplement. Mon père est mort le 26 mars, après dix mois de lutte contre le cancer. Ce fut sa dernière course, lui, le sportif, qui m'a donné goût au vélo. Trois mois après, je chiale sur ma bécane, comme lui chiala sur la sienne lorsque son père mourut, ainsi qu'il me le confia. Eternel recommencement.

Trois mois se sont passés, mais une image, une odeur, un son, n'importe quoi peut raviver le souvenir de mon père Robert. Ce dimanche, ce fut l'image d'un petit garçon dans la rue, qui tenait la main de sa mère. Un geste que mon père fit aussi. Me tenir la main, m'offrir un vélo, m'apprendre à pédaler, à tenir en équilibre...

Je me souviens
Je me souviens de ces leçons de conduite sur mon mini-Peugeot blanc, devant chez ma grand-mère. Quel âge avais-je ? Cinq ans ? Mon père venait de se remettre au vélo en 1971. Il avait arrêté brusquement la compétition en 1953, à dix-sept ans, à la séparation de ses parents ; il avait jeté son cycle après une dernière course, comme il me le raconta maintes fois. Echec ruminé. Papa remonta en selle à l'époque "Merckx", après des années d'haltérophilie. Je me souviens de lui m'offrant mon demi-course Lejeune en 1973, pour mes sept ans, rapidement transformée en engin de course (sans les garde-boue). Nous allâmes le chercher chez le marchand de cycles Arnoux, à Créteil, en DS, avec mon grand-père. Mon grand-père Joseph, Breton, aimait Robic ; tous deux moururent le même jour. A cette époque, mon père rencontra le jeune Pierre Tosi, qui venait d'entrer chez les coureurs professionnels. Pierre est décédé cinq jours après mon père, en quelque sorte dans sa roue.

Je me souviens des vélos que m'acheta mon père, à mesure que je grandissais. Le dernier fut un VTT Gitane, en 2012. "La route devient dangereuse, fais du VTT", me conseillait-il. Ce fut lui qui réceptionna mon vélo Origine, livré à domicile et qui m'accompagna pour retirer mon cyclo-cross Stevens. Papa, toujours présent quand il le fallait.
Papa vainqueur, vers 1972,
sur son Lejeune de chez Arnoud.

Je me souviens des balades avec Robert en Seine-et-Marne, dans les années 1970-1980. Je mettais mon maillot Molteni taille 2 et apprenais à m'abriter dans la roue paternelle. Je me souviens nous être arrêté boire une bière dans un bar. Sensation de fraîcheur, lumière solaire dehors, maillot en laine, casquette de toile.

Les années ont passé et j'ai dépassé mon père. Je me souviens l'abritant du vent, à mon tour, et lui demandant s'il allait bien. Il avait plus de soixante-dix ans. C'était bien, ces virées au soleil tous les deux. Au retour, ma mère nous servait une boisson fraîche. Papa a progressivement ralenti. Je me revois un jour roulant devant à 23 km/h et lui derrière, dans le vent. L'envie de pédaler l'avait quittée.

Sur le vélo, je veux garder cette image de mon père : il rentre de sa sortie dominicale, en été, bronzé et brillant de transpiration comme Agostinho, tête nue, ses cheveux ondulant au vent. Il est beau comme un acteur américain ; il a un regard étrange, fixe, car il a roulé fort ; il descend de son Pinarello noir. Avec mes copains, nous nous approchons et admirons ses puissantes cuisses de sprinteur (traces d'haltérophilie), puis nous retournons à nos petits cyclistes. C'était l'été, notre nez était sec.

Papa, 2e à partir de la gauche, vers 1952-1953, à Servon.

Robert, l'haltérophilie au service
du contre-la-montre.

Papa conduit, je suis. 1973, L'Aiguillon-sur-Mer.

Avec petite soeur, je porte mon premier maillot cycliste,
devant mon Lejeune. 1973. Casquette R. Poulidor !

Pierrot Tosi et Robert, qui vient d'avoir 80 ans.
Dernière sortie ensemble, en 2015.

Quand un cycliste dépasse l'invigoration

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J'ai cinquante-trois ans depuis trois mois. Bon sang, je "pédale carré". Les cent kilomètres me font mal. J'ai le souffle court, les copains me "déposent". A quoi bon m'accrocher, le dimanche matin ? Je préfère me promener.

Sur mon VTT à gros pneus, je "roule sur la jante"à 22 km/h. Une sortie de quarante bornes me satisfait. En vieillissant, je savoure les moments simples sans "se tirer la bourre".

C'est certain : j'ai dépassé le stade d'invigoration, que Le Grand Robert de la langue française définit comme la "période durant laquelle le corps et les facultés de l'homme acquièrent leur plein développement, parviennent au plein de leur force, de leur vigueur".

Invigoration et cyclisme
Paul de Vivie, alias Vélocio, précurseur
du cyclotourisme après son invigoration
(photo : Musée d'art et d'industrie).

Cycliste non éclairé, cycliste indemnisé

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En cas d'accident impliquant une automobile, le cycliste est en principe intégralement indemnisé par l'assureur du véhicule, selon la loi Badinter de 1985. A moins d'avoir commis une "faute inexcusable, cause exclusive de l'accident". Tel n'est pas le cas, le fait, pour deux cyclistes, d'avoir "volontairement de nuit décidé d'emprunter la route départementale au lieu de la piste cyclable pour rentrer plus vite alors qu'ils circulaient sur des bicyclettes dépourvues de tout éclairage et sans aucun équipement lumineux ou réfléchissant" (arrêt de la Cour de cassation du 28 mars 2019). 

Ainsi, comme l'a voulu le législateur en 1985, toute la charge financière repose sur les assureurs, voire le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) lorsque l'automobiliste n'est pas assuré (soit 1 à 2 % du parc auto).

Lire aussi mon article L'indemnisation des dommages corporels du cycliste accidenté par une voiture

Mon canif Tour de France 1999

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Vingt ans passés ! Voici un souvenir du Tour de France 1999, un canif offert lors de la dernière étape (le 25 juillet), que je fus invité à suivre par les AGF. Idéal pour ouvrir la bouteille de rouge sur le bord de route ! Le couteau était accompagné d'un sac à dos Sogeres et d'une carte téléphonique Tour de France 1999. Une photo fut prise dans la voiture suiveuse, à l'arrêt, après une coupe de champagne servie par le chauffeur, un ancien pro, dont j'ai hélas oublié le patronyme (un nom polonais, je crois).

Je me souviens de l'extraordinaire joie, des applaudissements et encouragements des spectateurs tout au long de l'étape (Arpajon-Paris). J'imaginais combien cela pouvait donner du tonus aux coureurs.
Canif offert par l'organisateur du Tour de France 1999.

Cyclo-cross "gravel" autour de Crozon

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Le vélo est un moyen d'échapper aux effets du dérèglement climatique. En période de canicule, pédaler dans le vent équivaut à profiter d'un ventilateur géant ; c'est aussi plus écologique. Il y a mieux encore : pédaler en Bretagne ! Sur la presqu'île de Crozon (Finistère), le long du littoral, fin juillet, il fait 25 °C, contre plus de 40 °C à Paris.

Ne connaissant pas les routes et la densité du trafic automobile, j'utilise mon cyclo-cross. Il m'offre la possibilité de sortir de la route pour emprunter des sentiers à la mode "gravel". Hors des départementales 8 (reliant Camaret-sur-Mer à Crozon) et 887 (reliant Crozon à Châteaulin), la presqu'île est traversée par de nombreux chemins de randonnée et de VTT. Mes pneus à chambre de 700 x 32 sont à l'aise sur les pistes de graviers tant qu'elles restent... de gravier. Car bien souvent, ces voies sont composées de pierres voire de racines, qui rendent la progression plus difficile. Pour absorber ce relief, des pneus d'au moins 35 mm me semblent plus indiqués  – une section de 38 ou 40 procurerait un certain confort.

Bandes d'herbe
gravel ou cyclo-cross en Bretagne
La liberté à vélo dans le Finistère
(photo : Le Vélomane vintage).
Les petites pistes marquées en jaune (sentiers de petite randonnée) traversent la lande de bruyère et les forêts de pins, au-dessus de Morgat. Mais les racines et les pierres m'embarrassent et je déchausse souvent d'un pied pour garder l'équilibre. L'impression, au final, est d'avoir peu pédaler. Suis-je trop prudent ? Je préfère donc les pistes de gravier, tant que de gros cailloux n'apparaissent pas, ou les chemins herbus signalés par un panneau "interdiction aux véhicules à moteur". Ces bandes d'herbe semblent avoir été tondues pour les promeneurs. Parfois larges de 3 mètres, elles invitent le cyclotouriste à les suivre. Mais là encore, elles rejoignent de petits sentiers encaissés avec les redoutables pierres.

Hors route, Crozon et ses environs raviront les vététistes et les "gravelmen" avec pneus de large section peu gonflés. Ils y apprécieront la fraîcheur des fougères, des prés à vaches et l'ombre des arbres.

A emporter : la carte IGN Top 25 0418 ET.


vélo dans le Finistère
Sentier pour VTT et gravel, presqu'île de Crozon
 (photo : Le Vélomane vintage).

bicyclette à Crozon
Petite route vers Kerroux, près du cap de la chèvre
(photo : Le Vélomane vintage).

sentier pour VTT
Dans la lande herbue sur mon cyclo-cross (photo : Le Vélomane vintage).

cap de la chèvre à vélo
Du bon gravier pour les "gravelmen" (photo : Le Vélomane vintage).
VTT et gravel dans le Finistère
Au détour d'un chemin creux, rencontre avec les vaches (photo : Le Vélomane vintage).

gravel dans la lande
Pneus de 32 mm sur petits sentiers
 (photo : Le Vélomane vintage).


sentier pour vélo en Bretagne
Tant qu'il y a du gravier
(photo : Le Vélomane vintage).




Crozon
Des pierres sur le sentier, vers Morgat :
prévoir de gros pneus
peu gonflés (photo : le Vélomane vintage).
sentier pour VTT et gravel
A travers les marais, au centre de la presqu'île de Crozon
(photo : Le Vélomane vintage).























Du paysage magnifique à vélo

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Vous souvenez-vous de vos impressions lorsque vous découvrez un paysage magnifique à vélo ? Que ressentez-vous ? Que faites-vous ? Mais qu'est-ce qu'un "paysage magnifique" ? Selon moi, il évoque, comme le vélo, la liberté : de grands espaces (une baie, une montagne, une vallée...) où les oiseaux planent, comme les cyclistes descendent une pente en roue libre.

A ce tableau s'ajoutent des couleurs, qui me rappellent parfois des maillots anciens (le violet des fleurs de bruyère, comme le maillot Fagor-Mercier ; la terre comme le maillot Molteni...). Le paysage, ce sont aussi les senteurs (les forêts de résineux, l'iode du bord de mer...), le vent voire la pluie fine qui teint de gris l'horizon.

En ces moments où l'effort physique, tant qu'il reste modéré, se mêle à la contemplation, la liberté de circuler s'accompagne d'une prise de conscience : vivre ce moment précieux. Pour cela, je prends alors une grande bouffée de ce paysage en espérant en garder un peu en moi.

Lire aussi : Je fais du vélo en pleine conscience

Paysage à bicyclette
L'anse Saint-Nicolas (Finistère), paysage magnifique.


A vélo sur les petites routes de Crozon

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Monter et descendre, sur moins de trois cents mètres... Monter et descendre, encore... La presqu'île de Crozon (Finistère) est une montagne russe, terrain de jeu pour cycliste en recherche d'effort et de paysages pittoresques. Hors des départementales traversant cette terre bretonne, je circule sur les petites routes sur mon cyclo-cross Stevens. Que de hameaux à l'appellatif "Kêr" (Kerret, Kersuet, Kerneou...) signifiant "exploitation rurale ou endroit habité". Dans chacun, les maisons de granit aux volets bleus et au toit d'ardoise regardent passer le cyclotouriste solitaire que je suis.

Cyclotourisme
Les fleurs ont le maillot jaune
(photo : Le Vélomane vintage).
Le vent n'est pas trop fort, comparé à celui que je rencontrai au Guilvinec, au sud du département. Ici, les hautes fougères, les bosquets et les arbres m'offrent leur protection. Je croise peu de cyclistes – empruntent-ils d'autres routes ? –, hormis quelques vététistes et grand-mères sur vélos de ville électriques.

Voies sans issue
Pour l'itinéraire, la carte IGN Top 25 0418 ET est recommandée. Elle permet d'identifier les routes secondaires et les nombreuses voies sans issue, au bout de certains hameaux. Un chemin de randonnée prolonge parfois ces voies, sur lequel un VTT ou un vélo équipé de gros pneus peut circuler.

Je roule tôt le matin, environ une heure et demie, couvrant une trentaine de kilomètres. C'est peu, mais le relief me donne suffisamment de mal, imposant des changements de rythme fréquents.

Filant sur la crête, la mer à babord, les champs à tribord, j'inspire à fond ; je suis un cycliste-marin qui navigue sur la mer de bitume. Je me laisse porter par le vent, la légère descente et le plaisir de rouler en pays breton.

Lire aussi : Cyclo-cross "gravel" autour de Crozon

Cyclo-cross Stevens
Route de l'Aber, près de Rozon (photo : Le Vélomane vintage).

Cap de la chèvre
L'anse Saint-Nicolas (photo : le Vélomane vintage).

Cyclotourisme
Ferme de Keralait, à Kerbaniou (photo : Le Vélomane vintage).

Cap de la chèvre
Rostudel, ancien village de pêcheurs (photo : Le Vélomane vintage).


Le sympathique Felice Gimondi est mort

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Comme Elvis, Felice Gimondi est décédé un 16 août. Jour funeste pour les idoles. Gimondi est mort cet été 2019, d'une crise cardiaque en se baignant en Sicile. "Il faisait partie du cercle très fermé des sept coureurs à avoir remporté les trois grands Tours", souligne L'Equipe.
Felice Gimondi en petit cycliste Salza.
LE VELOMANE VINTAGE

Mon ami Pierre Tosi, décédé en avril dernier, avait couru aux côtés de Gimondi, qu'il admirait. Je lui demandai un jour s'il se souvenait de "champions sympas" ; il cita Gimondi et De Vlaeminck, "qui disaient toujours bonjour".

Gimondi devant Anquetil, 1967.





A vélo le long de l'Ibie desséchée

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J'ai l'impression de n'avoir jamais autant souffert à vélo. Cette sortie de 78 km en vallée de l'Ibie, dans le Vivarais (Ardèche), m'a donné bien du mal. La boucle est celle de la randonnée des vignerons ardéchois, à laquelle j'avais participé en 2018. De beaux villages (Balazuc, Rochecolombe, Saint-Maurice-d'Ibie, Les Salelles), de belles bosses (Balazuc, Chauzon), une longue route peu fréquentée le long de l'Ibie : ce parcours, qui emprunte une partie de tracé de l'Ardéchoise, est varié.
Sécheresse
Les poissons survivront-ils dans les mares du lit de l'Ibie ?
LE VELOMANE VINTAGE

Vallée de l'Ibie
Les vignes encore vertes du Vivarais.
LE VELOMANE VINTAGE
Bien que parti vers huit heures et demie, j'ai ressenti la chaleur tout au long de la sortie, constatant combien le département souffre de la sécheresse. Les collines surplombant Balazuc sont par endroits calcinées sinon jaunies : un paysage de western.

Rivière à sec
Dans la vallée de l'Ibie, les vignes sont vertes, mais le lit de la rivière est à sec ; ses galets blancs calcaires ont soif. Les eaux bleues de l'an passé se sont évaporées, seules quelques mares verdâtres subsistent, habitées par de rares poissons. Quelle tristesse pour cette belle région, qui manque d'eau. Le dérèglement climatique est-il en cause ?

En quittant la vallée, j'atteins avec fatigue Lagorce. La sécheresse se fait davantage sentir. La route danse sans fin entre les prés brûlés où de pauvres chevaux paressent sous la lumière d'onze heure et demie.

Pieds brûlants
Panneau passage de dahu
A Rochecolombe, gare au dahu ! LE VELOMANE VINTAGE
J'ai vidé mes deux bidons d'eau de 500 ml. Une douleur naît : gonflés par la chaleur, mes pieds me font jurer. P..., aïe ! Une brûlure me saisit à chaque fois que je décolle la plante du pied de la semelle. Dans ma tête, l'image des coureurs du Tour de France qui plongent leurs pieds dans les fontaines.

Les pénibles derniers kilomètres sont effectués à vitesse réduite. A l'arrivée, je prends un bain de pied et une bière San Miguel, avalée en quelques gorgées. La douleur se dissipe.

Cet article est dédié à la mémoire de mon père et de Pierre Tosi, qui couvrirent un jour de forte chaleur, en 1982, la distance Bellaria-Florence (170 km). Ils remplirent leurs bidons dans des cascades.



Le vol de vélos a baissé en 2017

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346 000 ménages français, en métropole, ont été victimes d'un vol de vélo (89 % des cas) ou d'une tentative de vol (11 %) en 2017, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales*. Ces faits concernent 2,3 % des ménages possédant un vélo. Le nombre de ces infractions est en hausse quasi constante depuis 2012.

Après avoir augmenté en 2016, le nombre de vols et tentatives a légèrement baissé en 2017 (- 2,5 %). Il y en eut en moyenne 948 par jour.

Vols de jour
En moyenne, de 2015 à 2017, dans 60 % des cas, les victimes estiment que le vol a eu lieu la journée et 40 % la nuit. 37 % des vols ont lieu dans la rue et 32 % dans des parkings en plein air ou couverts ou dans des garages fermés. 31 % des vélos sont dérobés ailleurs.

74 % des victimes se sont fait voler leur bicyclette à proximité de chez elles (quartier) ou dans leur lieu de résidence.

Seules 5 % des victimes voient l'auteur du vol et 8 % retrouvent leur bien.

La plupart des victimes (67 %) ne font aucune démarche auprès de la police ou de la gendarmerie, estimant que l'acte n'est pas assez grave ou que se déplacer ne servirait à rien. Seules 23 % déposent plainte et 4 % une main courante.

Voir l'étude Victimation 2017 et perceptions de la sécurité, p. 39

Lire aussi : Retrouver un vélo volé grâce à Internet

Nouvel enrobé sur l'anneau cyclable de Vincennes

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Pour le plaisir et la sécurité des cyclistes, la piste du polygone, au bois de Vincennes, s'est refait une beauté : au terme de plusieurs semaines de travaux, la ville de Paris a coulé l'enrobé noir tant attendu, avec de légère modifications d'angles de virages. Des bordures et séparateurs cycles/piétons restent à poser.

Ce matin, les cyclistes faisaient leur rentrée sur l'anneau de 3,1 km où subsistent encore quelques barrières de travaux. Vers 11 h 30, les pelotons roulaient "fort". J'ai entendu quelques éclats de voix à l'attention de promeneurs sur leurs vélos de ville, qui s'engageaient sur la piste sans trop de précautions : "Attention ! Dégagez !" hurlait la meute d'hommes casqués. Rénovée, la piste va attirer du monde ; la coexistence de coursiers et de baladeurs du dimanche risque donc d'être dangereuse aux heures les plus fréquentées.

Lire mes autres articles sur le polygone de Vincennes

nouvel enrobé
En attendant la réfection de la partie pour les joggeurs et promeneurs.
Le VELOMANE VINTAGE
nouvel enrobé
Un enrobé noir pour des tours de piste plus agréables.
LE VELOMANE VINTAGE

Vérifez le blocage de vos roues de bicyclette

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Sur la piste rénovée du polygone de Vincennes, le week-end dernier, plusieurs cyclistes ont chuté. Une de ses chutes aurait pour origine le desserrage d'une roue. Perdre sa roue avant en cours de route peut être extrêmement dangereux !

sécurité à vélo
Vérification de sécurité avec de pédaler.
LE VELOMANE VINTAGE
D'où l'importance de vérifier, avant de monter en selle, que vos roues sont bien fixées (attaches rapides, écrous, papillons…). Je me souviens de ce geste qu'avait mon père, frappant sa paume contre le pneu avant.

Cette vérification est aussi importante que celle du bon fonctionnement des freins.

Lire aussi : Potence et tige de selle : respectez les limites de sécurité ! 



La cote des petits cyclistes sur eBay - septembre 2019

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Les petits coureurs Salza ont beaucoup de succès. De nombreux lots ont changé de propriétaire ces dernières semaines, sur eBay. Un ensemble de 40 cyclistes tout en métal a été acheté 299 euros le 5 courant. Livrés neufs en boîte d'origine, sans couvercle, les pièces étaient en très bon état, hormis quelques éclats de peinture. Le prix s'explique par la rareté d'un tel lot. Les équipes datent des années 1976-1977, au vu des marques sur les maillots (Velda-Flandria, Sanson, Miko-Mercier...).

cyclistes miniatures
Les vainqueurs à 45 euros.
Le même jour, un autre lot de 39 coureurs en maillots nationaux et maillots de champion du monde, dans le même état que les précédents, mis en vente 275 euros, a été cédé à un prix non publié (système d'"offre directe"), en réalité négocié à 200 euros, confie l'acheteur. Le carton d'emballage indiquait un prix de vente à 2,20 francs. Observons que, compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 2,20 francs en 1977 est le même que celui de 1,29 euros en 2018, selon le convertisseur franc-euro de l'Insee.

Le 2 août, un autre lot de 12 cyclistes en métal, dont certains ayant perdu leur peinture, s'est vendu 150 euros. Parmi eux, un Brooklyn, un Gan-Mercier et un Bianchi, des marques très appréciées. Un lot de 27 coureurs, dont certains défraîchis, avait atteint 155 euros en août 2017.

Véhicules
Parmi les lots les plus chers, les véhicules Salza figurent en bonne place, comme ce cabriolet Peugeot 203 portant des vélos. L'objet, en état impeccable, a changé de mains pour 119 euros. Plusieurs autres véhicules ont atteint des prix de vente autour de 80 euros.

Dans des prix moins élevés, une planche de 6 coureurs en très bel état a été cédé par un vendeur allemand 49 euros. Un lot de 7 vainqueurs tenant un bouquet, en très bel état d'origine, est parti à 45 euros.

Quant aux cyclistes à l'unité, qu'ils soient en plastique sur un vélo en métal ou tout en métal, leur prix avoisine les 4 euros.

Lisez mes autres articles sur les petits cyclistes.

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Les petits cyclistes vintage"

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Peugeot 203 à 119 euros.

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La planche à 49 euros.

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12 coureurs à 150 euros.

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Une rare boîte d'équipes nationales.

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La boîte à 299 euros !

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Cyclistes neufs en boîte : 299 euros.

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Des Kas-Kaskol : je n'en ai jamais vu.




Le mignon bar-tabac du Soulier, en Ardèche

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L'exode rural, la fermeture des commerces, la disparition des cafés... c'est un fait. Pourtant, au gré d'une sortie à vélo, en Ardèche, je fus surpris de découvrir un petit bar-tabac sur les hauteurs, au sud-ouest d'Aubenas. Au lieu-dit Le Soulier, il se tient droit, tout frais, tout propre avec ses volets vert clair.

Le Soulier, Ardèche
Que sert-on au bar-tabac du Soulier ?
LE VELOMANE VINTAGE
Cet estaminet, je suis passé devant plusieurs fois sans y entrer. Il m'intimidait. Qui y avait-il derrière le rideau de plastique noir ? Un patron âgé, homme du pays ? Une jeune patronne néo-rurale ? Qu'y vent-on ? Du tabac à pipe Caporal gris en cube ? Qu'y sert-on ? Du Viandox en hiver ?

Pourquoi y serais-je entré ? Seul à vélo, je ne m'arrête jamais boire un café ;  j'ai mon bidon, je roule, c'est tout. C'est certainement un tort, car satisfaire sa curiosité fait partie des plaisirs du cyclotouriste.

Passages pour piétons sur l'anneau cyclable de Vincennes

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La piste du polygone de Vincennes, rénovée cet été, comporte désormais un marquage au sol de passage pour piétons. Je trouve que cette signalisation, reproduite à plusieurs endroits, présente un certain risque pour les usagers, tant pour les cyclistes que pour les piétons.

Certains piétons, à ce passage, pourraient être tentés de traverser sans prendre garde au flux de circulation. Ils pourraient se dire : "Je suis prioritaire, je passe !", au risque qu'un coursier, le nez dans le guidon, les percute.

passages piétons sur la piste
De nouveaux passages pour piétons
sur l'anneau cyclable du bois de Vincennes.
Imaginons maintenant un cycliste apercevant un piéton engagé sur les bandes blanches : s'il est respectueux des autres usagers et prudent, ce cycliste devrait ralentir, freiner pour céder le passage au piéton. Une situation normale, paisible, aux heures de faible affluence sur le circuit. Mais que se passerait-il le dimanche en milieu de matinée, lorsque les pelotons roulent à 35 km/h ? Freiner en pleine ligne droite, c'est risquer le carambolage !

La vigilance, sur ce beau circuit, s'impose donc.


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